28 juin 2010

Last days in Paname

Attente, insomnie, impatience, voilà le résumé des quelques jours passés. "Longs" tout est relatif mais pour Claire et Ahu, ce fut relativement long. Il y a 24 ans de ça une première entrée sur le territoire français fût: la naissance à l'hôpital Intercommunal de Créteil. Puis 5 ans plus tard une deuxième entrée toujours seule à l'aéroport CDG, devenu QG en peu de temps. Après ces longues attentes, des jours et des nuits à supplier, à prier, voilà le jour est venu pour nous de rentrer là d'où on vient. Hier un ancien ami s'est souvenu pour moi d'Ahu, venue ici sans un mot en poche, en compagnie de Monsieur Poulet et Madame Soleil et des kilos en trop. Celle qui de 8/24 est arrivé à 24/24 sans fautes d'orthographes apparentes.
Il a fallu 24 ans à la petite Ahu pour devenir, devenir Claire, devenir adulte, et faire un choix, repartir enfin, et "enfin" là prend du sens, aux sources. Cliché peut-être, communautarisme, etc. bla bla, mais je comprends mieux aujourd'hui ce que Ahu était venue faire ici. Elle s'est heurtée à des "merci" sans savoir quoi y répondre à part un sourire béat affiché sur son visage encore naïf et sans rides. Elle s'est pris des balles en pleine têtes dans les cages fictives de la pelouse du Chou Pierre Puget. Hantée, elle a souvent regardé derrière pour s'assurer de ne pas être suivie. Adolescente, elle s'est heurté à de nouveaux sentiments, parfois pris au piège de l'insouciance elle a fait des erreurs, des conneries, mais Dieu merci tout s'oublie, toute plaie cicatrise. Elle a connu le départ, encore et hélas le départ des autres, des aimés, ceux que l'on pense éternel dans la joie et que l'on découvre mortel dans le réel. Seule, elle s'est remis sur pied, seule elle a décidé de se battre jusqu'au bout tout en sombrant un peu dans les ténèbres et les joies de l'artifice en fumée.
Désormais Ahu rentre, mais cette fois accompagnée, de son acolyte Claire, celle qui a su renaitre des cendres de son être pour la compléter et celle qui désormais sera à jamais son compagnon pour les jours qui restent à vivre ailleurs.
Un nouveau boulot, une nouvelle ville, un nouveau départ. Un nouveau nous, un nouveau moi.
Ce n'est qu'un au revoir Paris, tu seras toujours le numéro 2 dans mon cœur, ne t'en fais pas.

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