18 janv. 2010

L'expérience Reiki -7/09/09

Un jour de courses, après deux semaines de vide, de déprime totale, de détox, de botox, la Turquie me manque…le boulot reprend à fond la caisse, je ne m’attendais pas à ce rythme effréné, il y a trop de ballons. Stress, suées pour être ponctuelle, les envies de nicotine…enfin me revoilà. Ce Lundi de reprise sera mon jour de renaissance, et coïncide également avec le début de ma mission (officielle) « anti coup de blues », avec au menu yoga, chocolat et Reiki.

Cette technique de guérison japonaise n’a jamais été prouvé scientifiquement mais les adeptes affirment bel et bien avoir retrouvé la vue, perdu 10 kg en un jour ou encore avoir retrouvé l’amour perdu, que du positif donc. Je ne m'y connaissais absolument pas en matière de Reiki, ou transfert d’énergie, jusqu’aux articles de Wikipédia que j'ai consulté rapidement avant de venir. Je suis dorénavant une experte, on peut le dire, et rassurée quant au sixième sens des mystères de la guérison transcendantale par imposition des mains, et vice et versa.
Je cite :
« Le Reiki est une médecine non conventionnelle d'origine japonaise [...] »
« Le terme de médecine non conventionnelle désigne en Occident une grande variété de méthodes de traitement qui ne sont pas fondées sur la méthode expérimentale, […] reposent sur des traditions parfois séculaires […] Les médecines non conventionnelles sont pour cette raison considérées non scientifiques. »
« Le Reiki est donc étymologiquement dans son sens doctrinal : L'esprit universel et l'énergie personnelle. »
Je suis donc à l’heure universelle, mais la guérisseuse n’est pas là. Les indiens ne sont jamais à l’heure, ça au moins c’est prouvé ! L’immeuble tombe quasi en ruine, sent comme un urinoir géant, le genre d’endroit parfait pour des viols collectifs ou sacrifices humains nocturnes. Indescriptible et pourtant ! Il y a des bureaux, des cabinets médicaux, et le cabinet de ma guérisseuse. Ouf, ça me rassure. Je toque, je rentre, je souris, je m’installe.
A l’intérieur contraste absolu, ambiance sereine, une indienne en sari m'ouvre la porte, accueillante elle m'offre de l'eau, j'hésite à boire. Nous échangeons deux trois sourires, comme deux étrangères qui ne parlent pas la même langue. Je souris, il faut traduire « C’est toi ? », elle sourit, aucune idée.
Des pierres de toutes les couleurs sont éparpillées sur 4 étagères en verre, quelques photos en noir et blanc de gourous et autres maîtres spirituels, des plantes vertes sur le balcon…la déco est minimaliste mais un brin kitsch quand même.
Impatiente de rencontrer ma guérisseuse, j’observe un peu plus, et je note sur le calepin comme une apprentie journaliste. « Endroit reposant avec ces gadgets Nature & découverte où l’eau ruisselle sur de jolies pierres ».
Petite appréhension quand même, je ne sais vraiment pas ce que je dois faire, ou dire. Dois-je parler comme chez un psy ? Ou juste m’allonger et laisser mon énergie parler d’elle-même ?
Là voilà, c’est parti.

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On s’imagine bien que je n’ai pas écrit durant la séance, d'où le tiret en guise d'ellipse.
Effectivement, elle est sympathique, voire trop. Trop heureuse, trop épanouie, mon sac est dans la pièce d’à côté et la technicienne d’accueil a les mains libres, elle sourit, je raconte, je raconte sans savoir ce que je raconte. Pourquoi suis-là ? Quelle question ? Ca ne va pas, je suis à la poursuite du bonheur par tout moyen ? Je teste ? Pourquoi pourquoi ? Ca fait longtemps que j’ai abandonné cette question. Comment? Comment ai-je atterri là? Mais là c'est un autre sujet.

Bref, je m’allonge. Ta tam ! Je me relaxe, mon sac…je ferme les yeux…qu’est-ce que je fous là…je sens des pierres posées sur moi...sur mes chakras...c'est bidon...l'eau continue de couler...mes paupières refusent de se fermer, mes yeux s'agitent dans tous les sens...mon sac bordel! Je me suis endormie. 5 minutes.

Au réveil, je me souviens de deux choses: une fontaine, un cheval. Et j'ai dormi 30 minutes.
Constat de la guérisseuse : Je manque d’amour et je suis en colère contre moi-même. Hmm ? Je n’ai pas signalé le cheval de La Fontaine, je ne veux pas que mon histoire se termine en fable, car il n y a pas de moral.

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